dimanche 31 décembre 2006

A quand un "Ténor Perrine"?

En ce mois de décembre, une casaque provinciale revient à l'honneur sur la cendrée de Vincennes. Cette casaque est célèbre pour avoir triompher à deux reprises dans le Prix d'Amérique et dans bons nombres de classiques. Il s'agit bien évidemment de la casaque violette et mauve de L'écurie Ténor de Mr BOSSUET. Après un léger passage à vide, l'homme du Meslay du Maine revient en forme notamment grâce aux performances de Philoténor (Saint léger, Prix d'essai) Naif Phi, Podium,et dimanche Orla Fun signant une victoire dans un bon lot pour juments.
Bien évidemment, l'écurie Ténor a connu son heure de gloire avec l'illustre Ténor de Beaune, un tel crack aura bien évidemment droit au éloges d'un article tout comme sa cadette d'écurie Dryade des Bois qui surgissant de nul part venait coiffer Echo lors du prix d'Amérique 1998.
Jean Baptiste Bossuet connut un après ténor tout aussi fastueux en succès puisque ses tout 1ers rejetons allaient lui apporter de très grandes joies et de très grandes victoires. La plupart d'entre eux avaient le diminutif "Perrine". Ces chevaux répondaient aux noms de Fleuron Perrine, Gavroche Perrine, Hermès Perrine. Voici donc un hommage a Jean Baptiste Bossuet et son écurie en évoquant les performances passées des premiers bambins de son ténor.


Fleuron Perrine

Pour un premier rejeton, on peut dire que Ténor de Beaune légua au Fleuron de très belles qualités de trotter. Très vite, Fleuron Perrine s'affirma comme le Leader de sa génération réalisant un exploit que seul le Crack Jorky avait réalisé: remporter les critériums des 3, 4 et 5ans. Fleuron Perrine, adepte d'une technique périlleuse à savoir la course cachée savait débouler plus vite que n'importe quel cheval, doté d'une pointe de vitesse hors du commun.


D'ailleurs, nous pouvons lire-je cite- sur un site confrère:

"Magnifique exploit à Vincennes ! Il a gagné le Critérium des 3 Ans et le
Critérium des 4 Ans comme un crack.Aujourd'hui, en remportant le Critérium des 5
Ans, Fleuron Perrine rejoint dans l'histoire du Trot l'unique Jorky, lequel
avait également fait sien le Critérium Continental. "

Malheureusement celui ci a été stoppé en pleine gloire par des ennuis de santé puisqu'il partait pour être l'un des favoris du Prix d'Amérique 1999. Fleuron Perrine ne trouvera jamais son niveau étant contrarié comme le fut son père par de récurrents problèmes de santé. Quoiqu'il en soit, il continua à perpétuer la génération Ténor puisqu'il engendra parmi quelques bons chevaux le bon Nai Phi qui fut un des meilleurs de sa génération avant un passage à vide depuis quelques temps.

Gavroche Perrine.

un autre des rejetons de papa ténor séma également la terreur dans son jeune âge. Répondant au doux nom de Gavroche Perrine, ce cheval fut le seul a contester la suprématie au Général du Pommeau (Prix d'Amérique). Vainqueur des Critériums des 3ans et du Prix de Sélection, Gavroche Perrine fut l'un des très bons éléments d'une génération "G" exceptionelle (dont nous parlerons prochainement). Pour vous dire, en prenant les meilleurs "G" (hongres compris) nous aurions eu une grille de Prix d'Amérique digne de ce nom: "Général du Pommeau, Général du Lupin, Gian Cat, Gobernador, Galopin du Ravary, Giesolo de Lou, Ganymède, Goetmals Woods, Gébrazac, Gavroche Perrine, Gai Brillant,Grace Ducal, Gios de Jiel, Gai d'Hautmonière, Go Lucky,Glissando, Ganador, Gisella du Gîte. "

Gavroche Perrine fut ainsi dans l'année de ces 3ans leader d'une génération qui allait donné des gagnants de Prix d'Amérique (Général du Pommeau), de France (Gobernador, Giant Cat) et de Paris (Galopin du Ravary, Gobernador, Général du Pommeau) mais aussi de gagnants de Groupe1 à l'étranger (Ganymède, Général du Lupin, et Giesolo de Lou) .

Hermès Perrine

le troisième rejeton à avoir faire parler de lui fut dans la dynastie Perrine le petit hermès se remarqua en remportant le critérium des 4ans donnant à jamais a Jean Baptiste Bossuet le surnom de "Monsieur Critérium".
D'ailleurs, notre même confrère cité tout à l'heure avait pu dire de cette brillante victoire.
"Comme son frère Fleuron Perrine et comme papa!
Et ce, joliment dans le
style du Ténor et selon un scénario signé par le frérot!
Indéniable,
extravagant, intense! Bravo!"

Fleuron, Gavroche et Hermès ont fait honneur à Jean Baptiste Bossuet. Nul ne fait aucun doute qu'ils ont apportés d'immenses joies à Monsieur Bossuet et fierté a papa Ténor. Mais il ne furent pas les seuls rejetons du champion et les bons Guénor, Funny, Flash de Cossé (entraînement Leduc), Hickory des Bois, Gaiement Perrine ont également prouvé la qualité de reproduction de Ténor de Beaune qui a aussi pu engender le champion allemand Zerbérus.

Dahir de Prélong

Hier, dimanche 31 décembre 2006, Nous avons pu assister à la victoire de Kaprice d'écajeul, un cheval honnête qui est la progénitude de Dahir de Prélong, un cheval qui fut en son temps une petite terreur des pistes mais dans la carrière fut quelque peu éphémère. Quoiqu'il en soit, il fut jugé digne prendre part au grand rendez vous du dernier dimanche de janvier et restera un des bons éléments de la générations des "D" avec entre autre Dryade des Bois (Prix d'Amérique), Défi D'aunou (Critérium des 5ans, Prix d'été), Dream With Me (Prix de Paris) Derby du gîte, Daholic...

Détenteur de 6 414 500 francs de gains soit près de 1,1 Million d'Euros, Dahir de Prélong était accrédité d'un record de 1'14 et bien évidemment de l'étiquette Classique Vainqueur entres du Prix de Sélection et d'une pléiade de semi classiques: Prix Roederer (Sc.), Prix Jean Le Gonidec (Sc.), Prix Octave Douesnel (Sc.), Prix Gaston Brunet (Sc.), Prix Gaston de Wazières (Sc.), Prix Jules Thibault (Sc.), Prix Jacques de Vaulogé (Sc.), Prix Pierre Plazen (Sc.), Prix Paul Karle (Sc.), Prix Kalmia (Sc.), Prix Paul Viel (Sc.), Dahir de Prélong était un des ténors de sa génération souvent considéré comme l'alternative au leader Défi d'Aunou. Egalement 2ème des critériums des 3 et 4ans ainsi que du Continental, Le plus beau fait d'armes de Dahir restera sa victoire dans le Bourbonnais a l'âge de ...4ans au nez et à la barbe et dans un très beau style de nombreux champions.

Etalon, Dahir se montra productif puisqu'il engendra de très bon produits tels les classiques Koréan (Critérium des 4ans et Continental), le champion monté Latinus (Prix de Vincennes), Oblat Pierji (Prix d'Essai). Toujours en activité, il ne fait aucun doute que d'autres bambins de l'élégant Dahir feront honneur à leur illustre papa dans les années à venir

Au revoir les I...

Ce soir, d'ici 45mns, les "I" ne seront plus autorisés de concourir en France puisqu'ils atteignent la limite d'âge, à savoir 10ans. Nous consacrerons prochainement deux articles à d'entre d'entre eux qui ont marqués leurs générations,à savoir Insert Gédé et Ilster D'Espiens. Cette génération que l'on peut considérer comme instable, étant donné les passages de flambeaux qu'il y eut au leadership des cheveaux nés en 1997. Voici un petit flashback des bons cheveaux "I" qui ont vu le jour en 1997. Nous n'avons pas eu d'Idéal du Gazeau mais de bons chevaux qui ont bien souvent donnés leur va tout.




La parole de cette génération a été dans ses début une mainmise féminine, un peu à l'image de la génération des Q actuelle. Les terreurs se nommaient Iatka Bocain (photo) (critérium des jeuens) , Island Dream et à un degré moindre Isadora d'Ombrée (Prix de l'Etoile). Le seul mâle à deux ans qui osait contester leur leadership se prénommait Iton du gîte, de l'entraînement Lelièvre, en référence au valereux Riton du gîte.


A 3ans, la génération I vit la montée en puissance de deux chevaux qui furent les éternels rivaux lors des différents semi classques de leur temps à savoir le Souloy Install (Critérium des 3ans) et le Nordin Ipson de Mormal, un Ipson qui allait par la suite se classait à 2 reprises 4ème du prix d'Amérique.


d'autres seconds couteaux jouaient les valareux et démontraient leurs valeurs dans leurs jeunes âges. Nous pouvons citer entre autre Ivulcania (Prix Marcel Laurent), Ivory Pearl, In Foot, If Only (qui fit par la suite carrière en Suisse) ou encore In Love with You.

Sur le plan montée des bonnes valeurs s'affirment tels Ivoire de Grammont 1er leader monté puis Iouky du pré (Prix des Elites) , vainqueur platonique du Prix du Cornulier, puis par la suite Iboraqui ou encore Iko Kiki

de bonnes petites "bêtes a tiercé se sont révélés et nous pouvons citer entres autres: Instant gégé, Ispalion Jarzéen, Indian Prince, Indien du Bocage, ou plus récemment Intrepid Rodney qui a fait honneur à cette belle génération quittant la scène sur une victoire dans le tiercé de samedi
Mais sans état d'âme deux cheveaux ont bel et bien marqué cette génération. J'ai nommé les champions de Joel Séché INSERT GEDE, qui réussit l'exploit d'accrocher les 4 "B" la même année, sans toutefois pouvoir décrocher la timbale américaine, étant souvent contrarié par des ennuis de santé qui ont perturbé une très grande carrière Enfin, nous ne pouvions finir cet article sans parler du champion du sud ouest cher à Mr Treich qui après les Joalon et Abricot du Laudot, touchait en ILSTER d'ESPIENS, un véritable cheval de prix d'Amérique dont il se classa 3ème . Le champion du sud ouest a tiré sa révérence d'ailleurs sur ces terres par une 4ème place faisant dire à Jaky Treich: " Richard, je n'ai pas pu faire comme toi..." en référence a Mr Denéchère qui avait fait quitté de la plus belle des manières sa ballerine Fan Idole il y a de cela 2ans sur ces terres en remportant cette même épreuve
Qu'à cela ne tienne!! ils furent deux grands champions que l'histoire oubliera peut être avec le temps mais pas nos mémoires, en tout cas la mienne qui leur consacrera, a juste titre comme il se doit, un article à part entière pour chacun d'eux deux! Mesdames Messieurs les "I", bonne retraite à vous !!!!!

Roquépine


Née en 1961, par Atus II et JalnaIV jument classique tout comme sa grand-mère Sa Bourbonnaise, Roquépine est à juste titre, considérée avec Une de Mai comme la plus célèbre jument de course de l'après-guerre. Représentante de l’écurie d’Henri Levesque, Roquépine était drivée en course par son propriétaire ou par Jean René Gougeon, avec qui elle remporta la plupart des grandes épreuves.



1965-1967 : le règne de la Reine Roquépine.



Son palmarès est éloquent et bel et bien le reflet de son talent. Sa carrière fut même qualifiée à de nombreuses reprises de « phénoménale ». Et à mon sens, le terme convient parfaitement tant la lecture de son palmarès démontre bel et bien que Roquépine fut un phénomène. Ayant courue à 56 reprises, Roquépine, créditée d’un record de 1’15, fut titulaire de 26 victoires et de 15 places pour un compte en Banque riche de 4 713 760 frcs, soit une somme conséquente à une époque où les allocations n’étaient pas si richement dotées.
Outre ces chiffres, l’énumération de ses victoires prouve son aura de championne. Roquépine est en effet a créditée de victoires prestigieuses tant à Vincennes qu’à l’étranger. Elle remporta ainsi à Vincennes et à Enghien de nombreux prestigieux groupes 1, à savoir les Critériums des 4ans, 5 ans et continental ; le prix de l’Etoile, de l’Atlantique (par deux fois). Une pléiade de semi classiques français vient fleurir son palmarès puisque Roquépine triompha également dans les prix Marcel Laurent, Doynel Saint Quentin, Roedorer, Octave Douesnel, Guy le Gonidec mais aussi les importants prix de Bourgogne, et d’Europe (couru à Enghien).
Mais ses plus belles victoires sont bien évidemment ses trois prix d’Amérique de 1966 à 1968. De 5ans à 8 ans, la petite reine de Monsieur Levesque régnait sans partage sur le trot français.
Et tel un empereur, Roquépine s’en alla conquérir le cœur des turfistes européens. Que se soit en Allemagne, en Italie où en Suède, Roquépine faisait des ravages. Rien ne semblait lui résister et les plus grandes épreuves européennes venaient s’ajouter à son palmarès comme le prix de la loterie, des nations et de la cote d’azur en Italie, le grand prix Von Bild d’Hambourg en Allemagne et surtout l’Etlitloppet par deux fois en 1966 et 1967. D’ailleurs, Roquépine s’adjugea ces deux années là le grand circuit européen, devançant ainsi les meilleurs trotteurs du vieux continent. L’impératrice Roquépine n’en resta pas là et s’envola jusqu’en Amérique pour aller y défier les cracks américains sur leurs terres.
En 1966 et 1967, Roquépine se présenta au départ de la Roosevelt Raceway, the international trot, qu’elle remporta au nez et à la barbe des yankees deux années de suite.


1968 : la fin du règne…


L’année 1968 sonna en quelque sorte la fin du règne de Roquépine. Bien que celle-ci remportait pour la troisième et dernière fois le Prix d’Amérique, Roquépine devenait moins fringante et devait faire face surtout à une concurrence des plus durs. Deux nouveaux venus aux dents longues commençaient à s’illustrer au plus haut niveau et à faire de l’ombre à la belel dame de Monsieur Levesque. Il ne s’agissait pas là de simples champions puisque ces deux champions n’étaient autres que Tidalium Pelo et Une de Mai. Ces deux véritables cracks allaient devancer Roquépine lors du Prix de France 1968. Un prix de France que Roquépine n’accrocha jamais à son palmarès impressionnant puisqu’elle en termina déjà deuxième en 1965 derrière Quérido II drivé par Roger « la science » Baudron.
Peu à peu Roquépine s’éclipsa pour laisser place a la nouvelle génération dorée, comme si cela était un passage de témoin, entre des années 1960 marquée par Ozo et Roquépine à des années 1970 qui allaient voir surgir dans ses débuts deux mythes du trot Tidalium Pelo alias « le Diable noir », et l’éternelle placée au courage immense, la Poulidor du prix d’Amérique j’ai nommé Une de Mai. Roquépine allait se retirer de la compétition en cette année 1968. Elle quittait la pression des hippodromes pour rejoindre le calme des haras.


Roquépine à la source des plus belles origines du trot française


La carrière de Roquépine en tant que poulinière fut aussi prestigieuse que celle réalisée sur les champs de courses d’à travers le monde. De souche maternelle déjà, les origines de Roquépine étaient fantastiques puisqu’elle descendait de Sa Bourbonnaise, jument classique de par sa mère Jalna IV, classique également.
Roquépine fut une poulinière de qualité et sa descendance direct (enfants) ou indirects (petits enfants) s’inscrivent dans sa lignée. Ainsi Roquépine a donné deux des plsu grands étalons français à savoir Florestan (par star Pride USA) et Granit HN (par Ayres). Florestan fut un de nos jours l’un des étalons français les plus célèbres et fut classique en son temps enlevant notamment deux groupe 1 en Autriche et en Allemagne. Mais Roquépine produisit surtout de très bonne poulinière dont Hague qui fut la mère de Kerjacques et île Marie qui fut la mère du crack cheval monté Fandango qui aligna 38 victoires d’affilé au trot monté. Roquépine avait su transmettre à sa progéniture tout son courage et sa classe


Championne sur la piste, championne au haras, gravée à jamais comme uen jument de classe mais comme une reproductrice hors pair, Roquépine mérite à juste titre d’entrer dans le panthéon de la mémoire du trot, et cet humble article ne fait que rappeler très modestement l’œuvre si grande qu’a laissé derrière elle cette grande championne de Mr Henri Levesque. Cette jument de classe reste logiquement comme l’une des reines du trot français et une telle place parmi les Uranie, Ozo, Une de Mai, Queila Gédé, Reine du Corta (monté) et plus près de nous Fan Idole n’est en rien usurpée.