dimanche 31 décembre 2006

Roquépine


Née en 1961, par Atus II et JalnaIV jument classique tout comme sa grand-mère Sa Bourbonnaise, Roquépine est à juste titre, considérée avec Une de Mai comme la plus célèbre jument de course de l'après-guerre. Représentante de l’écurie d’Henri Levesque, Roquépine était drivée en course par son propriétaire ou par Jean René Gougeon, avec qui elle remporta la plupart des grandes épreuves.



1965-1967 : le règne de la Reine Roquépine.



Son palmarès est éloquent et bel et bien le reflet de son talent. Sa carrière fut même qualifiée à de nombreuses reprises de « phénoménale ». Et à mon sens, le terme convient parfaitement tant la lecture de son palmarès démontre bel et bien que Roquépine fut un phénomène. Ayant courue à 56 reprises, Roquépine, créditée d’un record de 1’15, fut titulaire de 26 victoires et de 15 places pour un compte en Banque riche de 4 713 760 frcs, soit une somme conséquente à une époque où les allocations n’étaient pas si richement dotées.
Outre ces chiffres, l’énumération de ses victoires prouve son aura de championne. Roquépine est en effet a créditée de victoires prestigieuses tant à Vincennes qu’à l’étranger. Elle remporta ainsi à Vincennes et à Enghien de nombreux prestigieux groupes 1, à savoir les Critériums des 4ans, 5 ans et continental ; le prix de l’Etoile, de l’Atlantique (par deux fois). Une pléiade de semi classiques français vient fleurir son palmarès puisque Roquépine triompha également dans les prix Marcel Laurent, Doynel Saint Quentin, Roedorer, Octave Douesnel, Guy le Gonidec mais aussi les importants prix de Bourgogne, et d’Europe (couru à Enghien).
Mais ses plus belles victoires sont bien évidemment ses trois prix d’Amérique de 1966 à 1968. De 5ans à 8 ans, la petite reine de Monsieur Levesque régnait sans partage sur le trot français.
Et tel un empereur, Roquépine s’en alla conquérir le cœur des turfistes européens. Que se soit en Allemagne, en Italie où en Suède, Roquépine faisait des ravages. Rien ne semblait lui résister et les plus grandes épreuves européennes venaient s’ajouter à son palmarès comme le prix de la loterie, des nations et de la cote d’azur en Italie, le grand prix Von Bild d’Hambourg en Allemagne et surtout l’Etlitloppet par deux fois en 1966 et 1967. D’ailleurs, Roquépine s’adjugea ces deux années là le grand circuit européen, devançant ainsi les meilleurs trotteurs du vieux continent. L’impératrice Roquépine n’en resta pas là et s’envola jusqu’en Amérique pour aller y défier les cracks américains sur leurs terres.
En 1966 et 1967, Roquépine se présenta au départ de la Roosevelt Raceway, the international trot, qu’elle remporta au nez et à la barbe des yankees deux années de suite.


1968 : la fin du règne…


L’année 1968 sonna en quelque sorte la fin du règne de Roquépine. Bien que celle-ci remportait pour la troisième et dernière fois le Prix d’Amérique, Roquépine devenait moins fringante et devait faire face surtout à une concurrence des plus durs. Deux nouveaux venus aux dents longues commençaient à s’illustrer au plus haut niveau et à faire de l’ombre à la belel dame de Monsieur Levesque. Il ne s’agissait pas là de simples champions puisque ces deux champions n’étaient autres que Tidalium Pelo et Une de Mai. Ces deux véritables cracks allaient devancer Roquépine lors du Prix de France 1968. Un prix de France que Roquépine n’accrocha jamais à son palmarès impressionnant puisqu’elle en termina déjà deuxième en 1965 derrière Quérido II drivé par Roger « la science » Baudron.
Peu à peu Roquépine s’éclipsa pour laisser place a la nouvelle génération dorée, comme si cela était un passage de témoin, entre des années 1960 marquée par Ozo et Roquépine à des années 1970 qui allaient voir surgir dans ses débuts deux mythes du trot Tidalium Pelo alias « le Diable noir », et l’éternelle placée au courage immense, la Poulidor du prix d’Amérique j’ai nommé Une de Mai. Roquépine allait se retirer de la compétition en cette année 1968. Elle quittait la pression des hippodromes pour rejoindre le calme des haras.


Roquépine à la source des plus belles origines du trot française


La carrière de Roquépine en tant que poulinière fut aussi prestigieuse que celle réalisée sur les champs de courses d’à travers le monde. De souche maternelle déjà, les origines de Roquépine étaient fantastiques puisqu’elle descendait de Sa Bourbonnaise, jument classique de par sa mère Jalna IV, classique également.
Roquépine fut une poulinière de qualité et sa descendance direct (enfants) ou indirects (petits enfants) s’inscrivent dans sa lignée. Ainsi Roquépine a donné deux des plsu grands étalons français à savoir Florestan (par star Pride USA) et Granit HN (par Ayres). Florestan fut un de nos jours l’un des étalons français les plus célèbres et fut classique en son temps enlevant notamment deux groupe 1 en Autriche et en Allemagne. Mais Roquépine produisit surtout de très bonne poulinière dont Hague qui fut la mère de Kerjacques et île Marie qui fut la mère du crack cheval monté Fandango qui aligna 38 victoires d’affilé au trot monté. Roquépine avait su transmettre à sa progéniture tout son courage et sa classe


Championne sur la piste, championne au haras, gravée à jamais comme uen jument de classe mais comme une reproductrice hors pair, Roquépine mérite à juste titre d’entrer dans le panthéon de la mémoire du trot, et cet humble article ne fait que rappeler très modestement l’œuvre si grande qu’a laissé derrière elle cette grande championne de Mr Henri Levesque. Cette jument de classe reste logiquement comme l’une des reines du trot français et une telle place parmi les Uranie, Ozo, Une de Mai, Queila Gédé, Reine du Corta (monté) et plus près de nous Fan Idole n’est en rien usurpée.

2 commentaires:

Magicline a dit…

Notre jument est l'une des arrière-petites filles de Roquépine, fillede Biesolo et de Gournia et c'est vrai qu'elle a de qui tenir, volontaire, courageuse et têtue et 1.80 m au garrot, une vraie bombe au trot et au galop !

http://nitoinipersonne.skyrock.com/photo.html?id_article=1022179192&rev=0

parci a dit…

"Mais Roquépine produisit surtout de très bonne poulinière dont Hague qui fut la mère de Kerjacques et île Marie qui fut la mère du crack cheval monté Fandango"

Hague est une fille de Kerjacques.
Ile Marie un fille de Fandango.
C'est pas du tout pareil.